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Chilla et La Piéta à la Rock School : musicalement féministes
Vendredi 23 novembre, en cette fraîche soirée de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Rock School Barbey accueillait deux artistes réputées pour leurs textes féministes : La Piéta - qu'on a interviewé ici - et Chilla. Il y avait plein de filles dans la salle - première fois peut-être qu'on voit plus de nanas que de mecs à un concert de rap -, tout âges et styles confondus.
La Piéta a joué en première partie son slam bouillonnant, avec son masque de chat - porté également par les autres membres du groupe - et son pull "L'amore". C'était électrique, rock'n'roll, souvent énervé, parfois tendre, toujours poétique. C'est un trop plein d'énergie qui sort et vous prend aux tripes.
Une petite pause, le temps d'une bière, et c'est Chilla qui monte sur scène. La Piéta et Chilla, deux femmes de caractère aux styles bien distincts, issues de deux générations différentes pourtant porteuses du même message : "On ne va pas la fermer". Chilla et son flow, Chilla et ses textes, Chilla et son charisme, son sweat Adidas. La rappeuse est jeune, c'est parmi ses premières tournées, mais elle a ce qui manque à bien des artistes : une sincérité à fleur de peau articulée en musique. Parfois c'est maladroit, parfois il y a des problèmes de son, mais ça vient toujours du coeur et c'est toujours bien géré.
Elle a chanté ses sons féministes - Sale chienne, Si j'étais un homme - mais aussi ses morceaux les plus récents - Premiers jours d'école. C'est à la fois très actuel, avec des grosses instru trap et des jeunes qui sautent partout, et très original, de par les thématiques abordées et la sensibilité qui en émane. A la fin du concert, l'artiste est allée rencontrer son public. On souhaite tout le meilleur à cette rappeuse pleine de promesses.
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