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    On connaissait Louis Chedid, le père ; Matthieu Chedid, le fils ; on connaît désormais aussi Anna Chedid, la fille, la soeur mais aussi (et surtout) l'auteure et interprète. La chanteuse, qui a choisi pour nom de scène Nach, a sorti son nouvel album en mai, intitulé Aventure. Elle sera de passage dans notre région le 6 juin, au festival Musik à Pile à Saint-Denis de Pile. Nous l'avons rencontrée.

     

     

     

    Nach part à l'aventure

     

     

     

    Comment en êtes-vous venue à faire de la musique ? C’était une pratique artistique familiale ?

    Je suis née dans une famille de musiciens où il y avait des instruments partout. J'ai appris à faire de la musique avant de savoir parler et marcher, ça a été très naturel : déjà dans le ventre de ma mère, j'allais aux concerts de mon père et de mon frère. Mais je me suis posée des questions pour déterminer si je voulais faire de la musique mon métier. J'ai fait du chant lyrique pendant deux ans, j'ai découvert ma voix, et un jour j'ai eu un déclic et j'ai compris que je voulais faire ça de ma vie, ça me procure trop de bien. 

     

    Vous êtes la soeur de Matthieu Chedid, plus connu sous le nom de M., et la fille de Louis Chedid. Comment vit-on de tels liens familiaux lorsqu’on fait soi-même carrière dans la musique ?

    En fait, c’est très positif. Ça n'a pas été vraiment quelque chose de compliqué, ça nous a beaucoup poussé, je dirais même que ça m'a aidé, c'est très vertueux. Mais c’est vrai qu’il y a eu des moments de comparaison, ; il a fallu qu’on prouve qu’on avait notre place, qu’on était artiste nous aussi. On doit convaincre deux fois plus.

     

    Votre nouvel album est intitulé L’Aventure. Pourquoi ce titre ?

    Pendant que j’écrivais ces chansons, j’ai pris du recul, je me suis demandée où j’allais, ce que je racontais ; et finalement j'ai compris que je parlais de pleins de petites aventures qui forment la grande. L’aventure c’est, entre autres, oser être soi et montrer qui on est, avec tout ce que ça comporte : nos imperfections, nos failles... C'est pour ça que sur la pochette de l'album je suis assez dénudée, et que sur scène je fais du piano-voix, je veux être être sincère. J'ai le souci d’être vraie, je veux oser être totalement ce que je suis.

     

     

     

     

     

     

    Pourquoi ce pseudo, Nach ? Que signifie-t-il ?

    Ça vient du surnom qu’on me donnait petite, c’est mon petit sobriquet. Quand je cherchais un nom de scène, ça a été assez évident. Je voulais inventer quelque chose qui n’appartenait qu’à moi, et puis ça sonne comme onomatopée, ça pousse à aller de l’avant !

     

    Quelles sont vos sources d’inspiration pour cet album ? 

    Tout ce que j’ai vécu. J’ai fait un premier album en 2015, avec une tournée de deux ans et demi ; j'ai fait une tournée avec ma famille, ma vie a avancé... Aujourd'hui j’ai l'impression d’être dans une nouvelle phase de la vie, je vis autre chose, j'ai de nouvelles préoccupations... C'est une nouvelle tranche de vie, je suis un peu dans le passage entre l'enfance et l’âge adulte. Je suis parfois nostalgique de l’enfance, je vois la vie de ma mère qui avance, et maintenant moi aussi j’envisage d’être maman... Je suis dans ce passage là, entre l'enfance et l'âge adulte, cette idée m’a beaucoup inspirée.

     

     

     

    Nach part à l'aventure

     

     

     

     

    Comment travaillez-vous ? Qu’est-ce qui vient en premier, la mélodie, les paroles ?

    D’abord les mélodies. C’est une émotion qui monte, qui devient une mélodie ou des accords, et ensuite qui devient des mots ; comme si mon inconscient parlait, l'émotion devient mélodie et la mélodie devient mot. Et à un moment je comprends que je voulais exprimer ça, même si je ne le savais pas au début : c'est l'inconscient qui parle, vraiment.

     

    Vous écrivez et chantez en français. Envisagez-vous de vous diriger vers l’anglais ou une autre langue un jour, ou pas ? Pourquoi le français ?

    J’aime cette langue, j’adore le français. J’aime beaucoup l’anglais, mais ce n'est pas ma langue du coeur ; le français est ma langue maternelle, j’arrive à exprimer mes sentiments avec. On dit souvent que l'anglais est plus musical que le français, mais je ne trouve pas que l'anglais sonne mieux. Je défend la langue française, elle est très musicale et très rythmique.

     

    Dans « Moi tout à toi », vous parlez d’une obsession. Quelle est la différence d’après vous entre l’amour et l’obsession, s'il y en a une ?

    Oui il y a une différence. L’obsession, ça relève du fantasme, de toutes les attentes qu’on peut se créer, de l'idée du prince charmant, ce n'est pas dans la réalité. Alors que l’amour, c’est très réel, c’est très concret, très puissant.

     

     

     

     

     

     

    Vous dites dans le morceau L’Aventure « je pars, même si dehors tout me fait peur » : qu’est-ce qui vous fait peur, dehors ?

    Je voulais parler de la prison psychologique : à des moments, on a le sentiment de ne pas être libre alors qu’on l’est. Partir à l’aventure fait peur : oser un choix aventureux, oser changer de vie, aller contre vent et marée, on en rêve et il faut le faire. Changer de vie ça fait peur mais c’est normal, il faut le faire, et peut-être grâce à ça on va pouvoir transcender notre destin !

     

    Dans votre dernier album, vous parlez beaucoup de voyage et d’amour. Qu’est-ce qui est le plus aventurier des deux ? Si vous deviez choisir entre le voyage ou l’amour éternel, vers quoi vous dirigeriez-vous ? Est-ce que les deux sont compatibles ? 

    L’amour bien évidemment ! L’amour c’est le plus grand des voyages, de loin. Le voyage c’est très enrichissant, c’est fabuleux de pouvoir s’en aller, explorer la vie ; mais l’amour c’est le plus beau des voyages. Et les deux sont compatibles, bien sûr.

     

     

     

    Nach part à l'aventure

     

     

     

    Vous serez en concert le 6 juin à Saint Denis de Pille à Musik à Pile : comment abordez-vous cette prestation ?

    Je suis en tournée, j’enchaîne beaucoup de dates, donc en ce moment je suis dans cette énergie là.  Je suis très heureuse de monter ce spectacle piano voix qui parle de l’aventure, partir à l’aventure avec les gens. Je l'ai écrit pour les gens, et donc tout prend son sens quand je suis sur scène. Je suis très heureuse, c’est très épanouissant ce partage.

     

    Quels sont vos projets ?

    La tournée dure encore pendant un an, un an et demi, je vais bourlinguer, partir à l’étranger : Canada, Afrique et peut-être Australie. J'ai pas mal d’autres projets, mais je n'en parle pas vraiment pour le moment... Je vais explorer d’autres champs artistiques : il y a déjà un court-métrage sur Youtube, L'Aventure, qui retrace la vie d’une femme et qui va avec album. Après cet album je vais continuer une aventure, parce que dans notre métier les choses évoluent, tout change.

     

     

     

     

     

     

     

     

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    L'artiste O, de son vrai nom Olivier Marguerit, multi-instrumentiste et amateur de pop, est en tournée et sera en concert à l'iBoat le 23 mai. Avant de voler de ses propres ailes, Olivier Marguerit a accompagné plusieurs groupes en tant que musicien, de Syd Matters à Mina Tindle. Récit d'un passage "de l'ombre à la lumière".

     

     

     

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    Pouvez-vous vous présenter ?

    Je suis musicien et chanteur. J'ai commencé la musique en accompagnant des chanteurs, et maintenant, ça fait dix ans que j'écris des chansons pour moi et que je les présente. Pendant longtemps, je n'ai pas osé faire écouter mes productions ; puis j'ai commencé à sentir que certaines étaient plus valables que d'autres, qu'elles correspondaient à mon âge, j'ai voulu voler de mes propres ailes. J'ai fait des concerts, on m'a encouragé à continuer, et je me suis fait à ce nouveau rôle de chanteur ; j'ai sorti un album, puis un deuxième, et me voilà aujourd'hui.

     

    D’où vient ce nom, O ? 

    J'avais pris l'habitude de signer d'un "O", et puis quand j'ai commencé à faire des chansons, j'ai beaucoup travaillé sur l'idée de structure, en essayant de sortir du format classique couplet/refrain de la pop music. J'ai cherché à faire des morceaux en forme circulaire, avec des moments musicaux qui se succèdent sans revenir, notamment avec le titre Un torrent, la boue. Le O permet un rappel de l'initiale et une forme d'infini, ça évoque le travail sur la structure. Mais c'était compliqué de garder le O seul, c'était introuvable sur Internet, donc on a rajouté mon nom et prénom. 

     

     

     

     

     

     

    Quelles sont vos sources d’inspiration ?

    Je suis inspiré par ce que je veux écouter, par la recherche d'harmonie, des structures particulières. J'ai été très inspiré par le cinéma aussi, sur le dernier album, notamment par la rétrospective d'Andreï Tarkovski, qui aborde le sujet de l'homme dans la nature. Ça m'a nourri. 

     

    Trois mots pour décrire votre dernier album ?

    Je dirais pop, tonique et surprenant.

     

     

     

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    En ce moment on assiste à un renouveau de la chanson française avec Angèle aujourd'hui, Fauve il y a quelques années... Est-ce que vous vous identifiez à cette nouvelle vague ?

    En effet il y a un retour de la chanson française, qui est plus moderne et sort de la variété. Je m'identifie plus à des artistes comme le groupe Atlas Mountains ou Fabien Berger, des gens qui pour moi perpétuent une tradition d'écriture et de chanson française en la mettant au goût du jour. 

     

    Vous jouez à l'iBoat le 23 mai, comment abordez-vous cette prestation ?

    Je suis déjà venu pas mal de fois jouer à Bordeaux, avec O et d'autres groupes. C'est une patrie de musique, avec Atlas Mountains qui est y est basé et dont je suis proche, je suis très content d'y retourner. Avant on était trois sur scène, maintenant on est cinq ; il y a beaucoup de possibilités vocales, on est un vrai groupe, c'est très excitant.

     

     

     

     

     

     

    Aujourd'hui vous êtes chanteur, avant vous accompagniez des groupes en tant que musicien : comment avez-vous vécu ce changement de statut ?

    J'accompagne toujours en tant que musicien, et c'est vrai que la place qu'on occupe quand on est chanteur ou simple musicien est très différente. C'est beaucoup plus simple d'être musicien, on a moins de pression ; quand on mène son projet, c'est compliqué, il y a beaucoup de vents contraires, d'attentes, de déceptions. Ce n'est pas le plus agréable, dans la musique. La place d'accompagnateur est confortable pour ça. Après c'est très plaisant de faire des chansons avec une qualité reconnue. Au final mon avis est assez mitigé, j'apprends au fur et à mesure. 

     

     

     

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    Quels sont vos projets futurs ?

    La tournée va durer jusqu’à fin 2019, peut-être un peu après. On fait des concerts cet été et cet automne, et je suis déjà en train de travailler sur pleins de choses. J'ai un projet avec le musicien de Catastrophe, on monte une pièce de musique d'une heure collaborative : on s'échange un disque dur pendant un an, et chacun fait la suite de l'autre, un peu comme un cadavre exquis. Je vais aussi jouer avec Les Innocents. 

     

     

     

     

     

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    Terrenoire, c'est le projet musical de deux frères d'origine stéphanoise, Théo et Raphaël. Un joli mélange des genres, entre hip hop, chanson à texte et musique électronique, avec des paroles poétiques et une originalité appréciable. Le duo était en concert au Rocher de Palmer le 8 mars, en première partie du groupe Hollydays, et nous sommes allés le rencontrer.

     

     

     

     

     

     

     

    Terrenoire : "On cherche plutôt la bizarrerie"

     

     

     

    Comment en êtes-vous venus à faire de la musique aujourd’hui ? 

    Théo : Il y a eu plusieurs influences. Nos parents aimaient beaucoup la musique, ils nous ont poussé vers l’univers artistique. Je pense que l’objet voiture a été un catalyseur hyper important, et puis notre oncle nous a plus ou moins appris la musique.

    Raphaël : Notre oncle est musicien, c’est son métier. J’ai appris la guitare vers 10 ans, et ça a été déterminant à un âge où t’es en train de te construire. Donc j’ai eu cette possibilité d’un chemin artistique, la création a toujours été très importante, et nos parents nous ont laissé nous exprimer à travers tout ça. Et on a réussi !

     

     

     

    Terrenoire : "On cherche plutôt la bizarrerie"

     

     

     

    Bravo ! Vous êtes frères, vous avez tout de suite commencé à faire de la musique ensemble ?

    Théo : On a six ans de différence, donc il a fallu attendre que l’écart ne paraisse plus aussi important. C’est arrivé il y a quatre ans, avec les premiers morceaux de Terrenoire.

     

    Et c’est comment de faire des tournées avec son frère ?

    Raphaël : C’est très intense. On a un lien de fraternité, on ressent et on vit des choses similaires.

    Théo : On se soutient, il y a une gémellité qui fait que quand on produit les titres ensemble, on n’est pas dans la confrontation d’idées, ça avance assez vite.

     

     

     

    Terrenoire : "On cherche plutôt la bizarrerie"

     

     

     

     

    Justement, comment vous travaillez ensemble ?

    Raphaël : Moi j’écris les textes, puis Théo arrive avec une mélodie. Théo est plutôt le producteur, aux machines. Mais il y a certaines chansons dont Théo a écrit les textes. On enregistre partout car on a un studio mobile, donc on peut travailler où on veut, dès qu’on est inspiré.

     

    Terrenoire est le nom de votre groupe, et votre quartier d’origine à Saint Etienne. Dans quelle mesure ce quartier a influencé votre musique et votre parcours ? 

    Raphaël : Je ne sais pas jusqu’à quel point on se rend compte des choses qui nous influencent. Il y a vraiment une énergie stéphanoise, avec beaucoup de projets marqués par la musique électronique et l’importance de la langue, comme Zed Yun Pavarotti. Il y a un truc un peu profond qui est en ce moment en train d’émerger. Il y a une cassure en ce moment entre le côté très caricatural et traditionnel stéphanois, et un renouveau et un ras-le-bol des jeunes…

    Théo : Ouais, ils en ont marre d’être pris pour des ploucs et d’être rattachés à des valeurs qui ont plus de 50 ans.

    Raphaël : Il y a une énergie, une sincérité dans le geste artistique. Et puis un rejet de la validation parisienne, une insolence, une volonté d’aller vers des initiatives locales.

     

     

     

    Terrenoire : "On cherche plutôt la bizarrerie"

     

     

     

    Quelles sont vos sources d’inspiration ?

    Théo : C’est tout ce qu’on a écouté, aimé ensemble depuis notre enfance, toutes les influences qu’on a saisies. Je dirais beaucoup de classique, de musique sacrée ; on a aussi beaucoup écouté d’électronique, et on a ingéré le hip-hop au fil de notre existence.

    Raphaël : On a beaucoup écouté Kendrick Lamar. De la trap aussi. On a grandi avec le rap, c’est une musique qui s’est cristallisée en nous. Il y a aussi Bashung qui a été très important, dans sa poésie. En fait on recherche la singularité chez un artiste : on est pas trop des fan boys, on aime l’unicité. On ne cherche pas à ressembler à quiconque ; bien sur il y a des artistes qu’on admire, comme Prince, mais on aime l’originalité, on se demande ce qui signe ce qu’on fait.

     

    Et quelle est la signature de Terrenoire ? 

    Raphaël : Je dirais les productions, c’est un mélange de choses très électroniques et très hip hop. Il faut que ça nous émeuve. On cherche plutôt la bizarrerie et la singularité, on va tordre le cou à plein de choses.

    Théo : C’est la manière d’écrire, la voix, et oui, une certaine bizarrerie.

     

     

     


     

     

     

    Dans votre chanson La Pianiste, vous parlez de la jalousie qu’éprouve l’amoureux d’une musicienne vis à vis de son art. Est-ce que c’est difficile, quand on est passionné par un art, d’accorder du temps et de l’attention à autre chose ?

    Raphaël : Oui, la chanson parle exactement de ça. Elle est tordue, parce qu’au final c’est plutôt nous qui faisons vivre ça aux gens. L’inversion des rôles était plus facile dans cette chanson. On est toujours obsédé par la musique, le chant… et on a glissé dans cette chanson toutes nos influences, Maurice Ravel, Frank Ocean, Sakamoto, Bashung... Cette chanson c’est un peu de l’auto-fiction, c’est en ça qu’il y a du hip hop, on cherche des influences dans nos existences.

     

     

     

     

     

     

    Vous vous produisez ce soir au Rocher de Palmer, comment vous abordez cette prestation ?

    Théo : On l’envisage comme toutes les autres : on va s’isoler trente minutes avant le début du set pour faire des exercices de voix et de respiration, danser, se défouler, et ça va passer très vite une fois qu’on sera sur scène.

    Raphaël : Oui voilà, on va se préparer, moi je fais un genre de gymnastique basée sur la respiration, ça m’aide à me sentir bien. Là, on sort d’une résidence qu’on a fait à Saint Etienne, donc le spectacle a un peu évolué, on est très content de jouer au Rocher de Palmer ce soir. On a envie de rencontrer les gens, d’aller au contact du public. On a la chance de voyager avec notre musique, de travailler avec des talents présents sur tous les territoires.

     

     

     

    Terrenoire : "On cherche plutôt la bizarrerie"

     

     

     

    Pour conclure, quels sont vos projets futurs ?

    Théo : On tourne jusqu’en juillet. L’album est prévu début 2020.

    Raphaël : Et on sort deux morceaux dans quelques mois, deux chansons qui font le lien entre l’E.P et l’album, vers le Black Paradiso. Voilà, on réfléchit à un live particulier pour ça, avec des clips, on espère en faire parler dans les média.

     

     

     

     

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