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    Les Jurassic Five ont beau s'être séparés en 2007, ils sont toujours bien présents dans les esprits, tant dans ceux de leurs fans que des anciens membres du groupe. C'est en tous cas ce que Chali2na a démontré ce jeudi 9 février, quand il est arrivé sur la scène de la Rock School Barbey en faisant le signe des Jurassic Five – et en le répétant tout au long du show.

     

     

     

     

     

     

    Chali2na est probablement l'artiste le plus sympa qu'on ait jamais vu sur scène ; toujours en train de rire, de s'esclaffer, son concert est une vague de bonne humeur, de positif et de chill. Il apprécie ce qu'il fait, sa musique, ses concerts, et ça se voit. On retrouve, tant dans sa musique que dans son attitude, le côté happy et enjoué des albums des Jurassic Five.

     

     

    Cette ambiance détendue n'empêche pas l'engagement politique. Chali2na, de son vrai nom Charlie Stuart Jr, né dans le sud de Chicago, présent sur la scène hip-hop depuis plus de vingt ans, auteur d'une chanson intitulée International, affirme tout comme des millions d'américains son désaccord avec la politique de Donald Trump, par un très concis mais néanmoins efficace : « Fuck Trump ! »

     

     

     L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes sur scène, personnes qui jouent des instruments de musique, concert, nuit et intérieur

     

     

     

    Le flow de Chali2na se pose comme naturellement sur les instrus de son beatmaker, Krafty Kuts, qui mixe à l'ancienne sur ses deux platines vinyles, en enchaînant avec une aisance déconcertante Missy Elliott et Michael Jackson. Les deux artistes sont complices, et cela se ressent dans leur musique ; ils jouent ensemble avec les codes du genre, multipliant les clins d'oeils et les références à d'autres précurseurs du rap américain, tels que le Wu Tang Clan et 2PAC.

     

     

     

     

     

     

    A la fin du concert, après plusieurs rappels, Chali2na a confirmé sa coolitude en descendant dans le hall d'entrée de la Rock School pour discuter avec ses fans et signer des autographes. Sans fausses manières, il serrait des mains et prenait des selfies, et avait l'air aussi content que son public d'être là. Un concert mémorable pour un rappeur déjà mythique.

     

     

     

    L’image contient peut-être : 4 personnes, personnes souriantes, personnes assises et intérieur

     

     

     

    Cet article a été écrit en partenariat avec Bases Production et Vin Rouge et Encre Noire

     

     


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    Le 19 janvier, le groupe biarrot La Femme est venu à la Médoquine chanter et danser son nouvel album Mystère. Un concert tout en énergie et en contrastes.

    On sent l’embarras de la critique française à étiquetter la musique de La Femme : un mélange de surf-music, de cold-wave et de pop, avec des touches de psychédélisme, une inspiration rockabilly, des accents orientaux… La femme est une française un peu schizophrène, à la fois rock et pop, légère et violente, passant de l'une à l'autre de ses humeurs sans transition. Le plus simple pour appréhender ce qu'est La Femme, vous l’aurez compris, est donc d’aller l’écouter déclamer sa charmante cacophonie.

     

     

     

    Après une excellente première partie à base de cuissardes, porte-jarretelles et tenues flamboyantes assurée par Igor Dewe et Aymeric Bergada du Cadet, grandes figures des nuits queer parisiennes, la Femme entre en scène. De gauche à droite, Noé, Clémence, Marlon, Nuñez, Sam et Sacha prennent place. Leurs looks feraient pâlir d’envie les habitués des fripes les plus obscures ; leurs synthés rouges et thérémine aussi, d’ailleurs… Dès les premières notes de Sphynx le public est conquis, et les chansons de Mystère s’enchainent avec fluidité. « Bordeaux, vous aimez les champignons ? » demande Clémence avant d’enchaîner sur Mycose.

     

     

    Un des temps forts de ce concert est indéniablement leur tube Où va le monde, lorsque la salle entonne en cœur cet hymne d’anti-héros. Le groupe chante la tromperie, la tristesse, l'amour, et la catharsis opère, face à un public d'âges et de styles diversifiés.

    Sous les rappels impérieux du public, La Femme revient sur scène pour la dernière chanson du concert, Antitaxi (« Prends le bus, prends le bus, anti taxi ! »), annonciatrice de la foule qui se pressera dehors à l’arrêt de la Médoquine quelques minutes plus tard. Pour les fans les plus assidus, un stand de ventes de t-shirts et vinyles est monté au fonde de la salle après le concert, tenu par les membres du groupe eux-mêmes.

     

    Clémence Junot et Sarah Perrin

    En partenariat avec Base Productions

    Vous pouvez retrouver cet article sur le site de Vin Rouge et Encre Noire 


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    Giedré à la Rock School Barbey

     

     

    Mercredi 14 décembre, la chanteuse Giedré se produisait à la Rock School Barbey à Bordeaux. Connue pour ses chansons caustiques aux paroles acérées, Giedré est en tournée nationale pour son dernier album Lalala. Robe rétro et boucles d'oreilles en forme de cerises, on pourrait croire à première vue que Giedré est une charmante chanteuse française surfant sur la vague bobo-vintage ; mais dès que la native de Lituanie commence à jouer de sa guitare décorée d'une tête de bébé en plastique, on réalise tout de suite que son concert ne sera pas niais du tout – en d'autres termes, laissez votre enfant chez vous. Humour noir, texte trash, ses chansons sont engagées (Toutes des putes, Pisser debout), absurdes (On fait tous caca, qui a été adaptée en japonais), toujours drôles, sinistres et décalées (Tire la chasse (stp), La vie c'est de la merde, Ode à la contraception). Du politiquement incorrect coupé d'absurde à foison.

     

     

    Giedré à la Rock School Barbey

     

     

    Giedré a laissé place pendant le concert à de nombreux moments de dialogues avec le public, durant lesquels la chanteuse s'est moquée de Bordeaux (« ici, vous êtes tous riches et vous êtes tous de droite, c'est ça ? ») et des spectateurs (« Y a encore un type pour crier ''à poil'' en 2016 ! Il sait que c'est interdit depuis 1985, mais il continue à le faire ! C'est bien, moi je te soutiens, on a tous le droit de choisir d'être un gros beauf abruti, bravo ! »), a distribué du fromage aux spectateurs et a fait venir sur scène des cracheurs de feu-nouils. Avec ce spectacle interactif extravagant aux airs de one-woman-show, Giedré parvient à créer une ambiance intimiste, détendue, dans laquelle même le spectateur le plus coincé se lâchera jusqu'à faire son fameux « signe de l'anus » (en référence à sa chanson « fédératrice » On fait tous caca, bien sûr). Un (juste?) équilibre entre sensibilité, rire et provocation.

     

     

    Giedré à la Rock School Barbey

     

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    Cet article a été écrit en partenariat avec Base Productions et Vin Rouge Encre Noire.

    Vous pouvez retrouver cet article juste ici !

     


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