• Skip The Use : "puissant, éclectique, résolument contemporain"

     

    A l'occasion de la sortie de leur dernier album "Past & Future" et de leur concert au Rocher de Palmer le 7 novembre, nous avons rencontré le chanteur du groupe Skip The use, Mat Bastard. Il revient sur l'histoire de ce groupe de rock français devenu incontournable à l'international, nous parle de ses meilleurs et pires souvenirs de scène, et nous explique pourquoi "Past & Future" est un tournant pour le groupe.

     

     

     

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    Skip the Use est un groupe de rock français devenu incontournable. Vous pouvez nous raconter votre histoire ?

    Yan (Yan Stefani, le guitariste, ndlr) et moi avons commencé la musique en 1993, au début chacun de notre côté avec nos propres groupes de punk à Lille. On a fini par se rencontrer, on était tous les deux musicien, auteur et compositeur dans nos groupes et on a eu l’idée d’un projet en duo où on composait ensemble. On a donc commencé à faire de la musique tous les deux en 2007, on s’est enfermé pour composer et monter le concept de Skip The Use. On a enregistré en studio, on a trouvé des musiciens parmi nos potes et notre premier album est sorti en 2009. On a tourné pendant deux ans, pour ensuite sortir l’album que tout le monde connaît en 2012, Can be late.

     

     

     

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    Comment composez-vous ? Qu’est-ce qui vient en premier, la mélodie, le texte ?

    Tous se fait à deux avec Yan. On compose d’abord la musique à deux, dans une pièce de la taille d’une chambre, puis après vient le texte.

     

    Vous avez démarré à Lille, maintenant on peut vous qualifier de stars de la musique. Qu’est-ce qui change quand on a du succès, à la fois professionnellement et personnellement ?

    Professionnellement, le succès crée plus d’opportunités et de liberté. Plus ça marche et plus tu peux faire ce que tu veux ; mais ça n’a de sens que si tu sais ce que tu veux. C’est cool à ce niveau. Après personnellement, plus ça marche et plus tu fais des concerts, et moins tu es chez toi. C’est parfois compliqué d’avoir une vie perso, d’où le break pendant trois ans, on est à 300% dans le projet mais on est aussi pères de familles, mariés… Il est important de ne pas s’oublier.

     

     

     

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    Vous mélangez rock, pop, electro, hip-hop… Quelles sont vos sources d’inspiration ?

    On écoute un peu de tout. On est un groupe contemporain, donc on est toujours à la recherche de nouveaux sons, mais on aussi des classiques : ça va de Nirvana à Amélie Laurens, du punk-rock à la techno…

     

    Pourquoi ce choix de chanter en anglais ? 

    Lille est une ville frontalière avec la Belgique, donc on a commencé à écrire en anglais car on faisait des concerts là-bas, pour des raisons pratiques. Après on a toujours voulu jouer partout et pour ça l’anglais était plus simple. On vient d’une génération pour qui la langue et le drapeau ne sont pas des priorités. On n’a rien contre le français : j’adore énormément de projets musicaux francophones et on a nous-mêmes écrit des chansons en français dans Little Armagedon et dans le dernier album. Mais c’est vrai qu’on s’exprime le plus souvent en anglais.

     

     

     

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    Vous avez sorti votre dernier album Past & Future le 18 octobre, on a pu écouter votre morceau Damn Cool, comment décririez-vous cet album ?

    Chaque album de Skip The Use est une photo du monde. À chaque fois le monde évolue donc notre musique évolue avec lui. Ce dernier album a été entièrement réalisé avec Yan, c’est notre projet le plus personnel et le plus abouti, chacun a sa chanson emblématique. On a réussi une proximité avec la puissance du live à laquelle on n’était jamais parvenu. C’est un album puissant, éclectique, résolument contemporain, avec des souvenirs du funk et de l’électro des années 90. Le morceau Damn Cool a sa propre histoire : il est né d’une rencontre avec Philippe Ribiere en festival, une personne qui est constamment dans le dépassement de soi. Cet homme grimpe des falaises malgré son handicap, alors qu’il a du mal à tenir un stylo. C’est quelqu’un d’exceptionnel. Ce morceau explique que ce qu’on trouve beau, cool, ça n’a pas grand chose avec faire quelque chose de beau et de cool. C’est une rencontre philosophique sur la manière de voir la vie, l’amitié.

     

    Comment préparez-vous vos live sur scène, où vous faites preuve d’une énergie stupéfiante ? Quelle part est laissée à l’improvisation ?

    On est très besogneux dans la préparation des lives, il y a toute une partie très travaillée, mais on laisse une place à l’improvisation parce qu’on aime ça. On ne fait jamais le même concert, on s’adapte au public en face de nous. Le public est un membre actif du groupe, le concert à Bordeaux ne sera pas le même que celui à Lille ou Paris. On travaille et on répète beaucoup, on est très méticuleux car ce n’est pas facile de passer par plusieurs styles musicaux, ça nécessite de la maîtrise. On est conscient de la chance qu’on a en 2019 de pouvoir s’exprimer librement sur scène, et c’est cette liberté qui nous donne notre énergie.

     

     

     

     

     

     

    Quel est votre meilleur souvenir de scène ?

    Il y en a tellement… Chaque concert a son meilleur souvenir. Ce que j’aime le plus, c’est voir des gens d’obédiences, de sexualité, de couleurs de peau, de statuts sociaux différents, qui pendant une heure dansent et chantent ensemble. On vit dans une époque où on essaie de monter les communautés les unes contre les autres ; et nous, tous les soirs, on prouve que justement, l’ouverture et la différence sont des sources d’enrichissement.

     

    Et votre pire souvenir de scène ?

    Les mauvais moments font partie du jeu… Mes pires souvenirs de scènes, c’est quand nous avons été mauvais. Il n’y a pas de mauvais concert, seulement des mauvais groupes ! On est très méticuleux et éternellement insatisfaits, on peut toujours faire mieux. L’hygiène de vie est importante, donc au moindre écart on peut vite le payer sur scène le lendemain… Mais c’est rare.

     

    Vous jouez en concert à Bordeaux le 7 novembre au Rocher de Palmer à 20h30, comment abordez-vous cette prestation ?

    On a un vrai attachement de coeur avec la ville de Bordeaux, à chaque fois on passe une excellente soirée. C’est une ville où j’aime beaucoup aller.

     

     

     

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