• L'interview de Fakear : "J'ai besoin d'un monde imaginaire"

     

    Suite à son concert au Krakatoa le 5 avril, Fakear, de son vrai nom Théo Le Vigoureux, a accepté de répondre à nos questions. Mise à nu d'un artiste déjà au sommet.

     

     

     

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    Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?

    Je ne me souviens pas ne pas en avoir envie... mes parents m'ont appris la musique très tôt, elle a toujours fait partie de ma vie. J'ai commencé à composer mes propres chansons quand j'avais 15 ou 16 ans, et ça ne s'est plus arrêté.


    Tu as appris à jouer de nombreux instruments, pour finalement te diriger vers la musique électronique. Pour toi, y a-t-il des différences entre jouer de la musique électronique et jouer des instruments « traditionnels » ?

    Pas tant que ça. Je compose sur Reason, et pour moi, la musique électronique s'approche de la composition classique. On doit imaginer les parties de chaque instrument. On est chef d'orchestre plus qu'instrumentiste, mais le travail musical n'est pas moins conséquent.

     

    Comment travailles-tu et composes-tu ?

    Seul. Généralement je profite de moments calmes ou je tourne peu pour écrire de la musique. J'ai besoin d'un monde imaginaire dans lequel je ne vais pas être dérangé. Les chansons composées hors de ce cadre manquent de sincérité la plupart du temps.

     

     

     

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    Ta musique est souvent éthérée, délicate, avec des mélodies orientales et un esprit très posé, très smoothy. Quelles sont tes sources d’inspiration ?

    Merci beaucoup ! L'inspiration vient de partout, tout est une source, si on écoute attentivement. Je me sers dans les émotions humaines et animales, dans des endroits que j'invente, dans mon histoire d'amour, dans des moments intenses, des voyages... il y a mille opportunités. 



    Tu as sorti deux albums en 2016, Animal et Vegetal. Comment as-tu fait pour sortir deux albums la même année ? Et pourquoi ces titres, qui semblent se répondre ? 

    Parce que c'était la même "vague" d'écriture. J'ai composé Animal et Vegetal en même temps, sur une période de 6 ou 7 mois environ. Plus le temps passe et plus j'aime ces albums. Ils sont spontanés, habités, il y a vraiment un truc mystique qui s'en dégage. Au final je n'ai pas l'impression d'avoir été débordé par le boulot, ça venait assez naturellement !



    On t’a déjà vu en 2017 à Bordeaux au Climax Festival où tu jouais en fin de soirée, quel est ton souvenir de cette prestation ? 

    Le Climax est un festival sentimentalement énorme pour moi. Les organisateurs sont des copains et leur positionnement écolo marche hyper bien. C'est un festival dans lequel je reviendrai avec plaisir.

     

     

     

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    Tu as joué dans plusieurs pays, constates-tu des différences entre les publics français, japonais, états-uniens…  

    Bien sûr ! C'est assez fou d'ailleurs. Tout le monde vient pour passer un bon moment, ou que tu sois, mais ils ne répondent pas aux mêmes musiques, aux mêmes énergies. Je ne suis pas assez allé au Japon pour vraiment savoir, mais entre États Unis et Europe il y a une sacrée différence. Au final je dirais que les européens sont plus exigeants, et les américains plus enthousiastes de manière générale. 



    Quel est ton meilleur souvenir de scène ? Et ton pire ? 

    J'ai énormément de meilleurs souvenirs de scène. La fois où on m'a demandé de proposer en mariage une femme dans la salle, de la part d'un gars qui m'avait fait passer un petit mot. Elle a dit oui, ils se sont embrassés, la salle était dingue. On a fait une pause de 5 minutes au milieu du concert juste pour les regarder s'aimer, c'était beau ! Le pire, je sais pas... y'a toujours des pannes mais on en rigole à chaque fois. Ah nan le pire c'est quand on m'a volé ma machine, 20 minutes avant un show. Ça c'était une belle galère.



    Tu es écouté un peu partout dans le monde, penses-tu que la musique électronique française a plus de facilités à s’internationaliser que la musique non-électronique ? 

    Oui, mais ce n'est pas dû au fait qu'elle est électronique. N'importe quelle musique instrumentale aura moins de mal à s'exporter qu'une musique avec des paroles. Et après avoir un peu baroudé autour du monde, je peux dire que les français n'ont pas la réputation qu'on leur imagine, ahah !

     

     

     

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    Qu’as-tu retiré de ta performance au Krakatoa le 5 avril ? 

    C'était un concert incroyable. Je suis venu deux fois au Krakatoa, et les deux fois sont gravées dans ma mémoire. Il y a un truc ici, avec l'énergie, les gens sont fous, c'était un pur bonheur.



    Quels sont tes projets futurs ?

    Pour l'instant la tournée a toute mon attention, ainsi que ma santé. Je ne compose pas beaucoup en ce moment car j'essaie de ne pas abuser, de vraiment diviser mon temps entre les concerts et des moments de repos. On s'épuise vraiment si on ne fait pas gaffe, et on peut facilement basculer dans quelque chose de malsain. Sport et méditation !

     

     

     

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