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    Stupid People : un groupe de rock pas si bête

     

     

     

    Les instruments sont sur la scène. Les branchements des guitares forment des arabesques sur le tapis coloré aux motifs des années 70. Où sont les musiciens ? On entend une voix qui monte des baffles, un rythme sourd qui emplit la salle d’une clameur rock “Soyez fous, soyons fous”... Puis ils débarquent sur scène, en fourrures et lunettes de soleil. Un shot de Woodstock en intraveineuse. Sans transition les premières notes de guitare électrique claquent secondées par le kick entêtant de la grosse caisse. Les talons cognent contre le sol, le public se met à crier. L’air s’embrase avec la voix du chanteur.

     

     

     

    Stupid People : un groupe de rock pas si bête

     

     

     

     

    Le groupe de rock Stupid People est bordelais, mais il est né en Dordogne de la rencontre de quatre potes au lycée : Tangui, Ben, Léo et Anaël. Ils ont créé le groupe à 15 ans, se sont séparés, se sont retrouvés, pour décider de remonter le groupe de leur adolescence, après avoir chacun roulé leur bosse dans le milieu musical. Un mélange de complicité et de technicité ; un bol d'air pur en plein COVID.

     

     

     

    Stupid People : un groupe de rock pas si bête

     

     

     

    Stupid People : un groupe de rock pas si bête

     

     

     

    Si vous aimez le rock, assister à un concert des Stupid People n’est pas une option, c’est une nécessité. Ces quatre amis musiciens/chanteurs remettent le genre au goût du jour avec une énergie et une bonne humeur contagieuse. Le concert devient une expérience partagée et cathartique; on danse avec eux, on crie avec eux, on transpire autant qu’eux. Plus de complexes, plus de limites ; les Stupid People nous entraînent dans un voyage expérimental, entre rock sombre, punk, et chansons pop, ils vagabondent d’un univers à l’autre avec un sens aigu du rythme et des transitions. Les Stupid People sont une rafale rock qui vous arrache à votre quotidien pour un trip de deux heures dont vous ressortirez rincés avec un sourire extatique qui ne s’effacera pas de si tôt. Un groupe à consommer sans modération, qu'on pourra, on l'espère, retrouver en festival cet été, et sur les scènes de la Belle Endormie, qui a grandement envie de se réveiller...

     

     

     

    Stupid People : un groupe de rock pas si bête

     

    Par Soléa Vargas et Sarah Perrin

     

     

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    Connaissez le groupe bordelais Yoko ? Oh No ! ? De l’énergie, des mélodies rythmées et des titres accrocheurs : voilà ce que réserve ce trio à l’humour corrosif, composé d’un guitariste, un bassiste et un batteur. Rencontre avec Tim, Baptiste et Pierre.

     

     

     

     

     

     

    Pouvez-vous raconter l’histoire de votre groupe ?

    Baptiste : Le groupe existe depuis deux ans. Pierre et moi on se connaît depuis dix ans, et Pierre connaissait Tim et lui a proposé de nous rejoindre. On a commencé à écrire des morceaux, on faisait déjà tous de la musique.

    Tim : Ça a directement fonctionné entre nous, on a écrit notre première chanson en un quart d’heure.

      

     

    Pourquoi avoir choisi « Yoko ? Oh No ! » comme nom ? Vous détestez à ce point Yoko Ono ?

    Baptiste : Mais quelle question orientée ! (rires) En fait on adore les Beatles, et on matait un soir un live de Lennon, hyper cool. Dans ce live, à un moment Yoko Ono arrive sur scène, avec un voile blanc, et elle fait quand même une performance où elle ruine le live de Lennon, elle hurle dans le micro, elle tape sur un truc, t’entends plus rien… et le premier commentaire YouTube c’était « Yoko ? Oh No ! ». Ça nous a fait rire, et donc voilà, ça vient de là.

     

     

     

    Yoko ? Oh No ! : rencontre avec les agitateurs de la scène rock bordelaise

     

     

     

    Quelles sont vos sources d’inspiration ?

    Baptiste : Personnellement j’adore les Beatles du coup, j’aime le côté mélodique. J’écoute beaucoup de punk anglais, les Clash, après c’est très variable, ça peut aller du blues au jazz, en passant par le classique, le rock… J’aime écouter plein de choses différentes parce que ça peut donner des idées pour après glisser quelque chose de particulier dans un morceau. 

    Pierre : Moi je suis purement issu de la culture punk rock californienne à la NOFX,  tout ça. Beaucoup me disent que ça s’entend dans la voix. Avec l’âge je me suis ouvert à plein de trucs : en arrivant à Bordeaux j’ai eu un groupe de punk, et quand ça s’est arrêté je me suis mis à mixer de la techno, sous le nom de Lucien. Donc forcément j’ai été très inspiré par les Daft Punk, et l’électro-house, les Bloody Beetroots… J’aime l’énergie dans cette musique. Et sinon j’écoute aussi du classique, beaucoup de jazz manouche, Edith Piaf… ça part vraiment dans tous les sens.

    Tim : J’ai été très inspiré par le batteur de Jimi Hendrix, Mitch Mitchell. De manière générale j’écoute beaucoup de rock british, comme les Cooks, Arctic Monkeys, Franz Ferdinand…

     

     

    On est très fan de « Shame » et « Alone ». Vous pouvez nous parler des messages de ces morceaux, de leur histoire ?

    Baptiste : Ces deux chansons ont été écrites à la même période, Alone un peu après Shame. Dès qu’on a vu que Shame marchait (parce qu’on l’a senti), on a écrit Alone qui a fonctionné aussi.

    Pierre : J’ai écrit Shame en ayant envie d’un truc bien contestataire, punk, où je dis tout ce qui ne me plaît pas : les politiciens, les vendeurs de guitare qui te prennent pour des cons dès qu’ils voient que t’as pas de tune, les barmans pas sympa, les hipsters… Les couplets parlent du fait que des gens se permettent de parler de choses, alors qu’ils ne se rendent pas compte que c’est des grosses merdes,  en gros. Voilà l’esprit de Shame. Et AloneAlone c’est une chanson qui parle d’amour, j’ai été quitté il y a deux ans et demi, quand on a fondé le groupe avec Baptiste. Ça raconte l’histoire d’un mec qui se retrouve tout seul du jour au lendemain. On me dit souvent que je la chante avec les tripes, mais c’est parce qu’il y a beaucoup d’émotions personnelles dans cette chanson.

     

     

     

     

     

     

    On a pu vous voir à l’Astrodome dans le cadre du Bordeaux Rock Festival, comment avez-vous vécu ce concert ?

    Baptiste : L’Astrodome, on avait vachement envie d’y jouer. C’est vraiment un lieu qui a redonné un élan à la scène rock. C’était une super expérience.

    Pierre : Le groupe Nasty Joe était hyper bon après nous, et puis l’ambiance de l’Astrodome est géniale. C’est clairement le genre d’endroit où on veut jouer : ça clope, tout le monde est bourré, tout le monde chante… Le public est suant, y a des pogos… C’est parfait.

    Tim : Moi je me suis pris un petit projecteur à un moment, mais sinon c’était top ! (rires)

     

     

     

    Yoko ? Oh No ! : rencontre avec les agitateurs de la scène rock bordelaise

     

     

     

    Quel est votre meilleur souvenir de scène ?

    Baptiste : Alors, il y a une égalité entre notre concert à l’Astrodome pour le Bordeaux Rock Festival et celui au Cabaret Sauvage à Paris, une énorme salle mythique. C’était notre deuxième concert, et le lieu était incroyable, avec des ingé son et des ingé lumière hyper forts et un public très réceptif.

     

     

    Et votre pire souvenir de scène…?

    Tim : C’était une soirée privée, un anniversaire à Toulouse. On est arrivé vers 19h, et on jouait en deuxième ou troisième. Donc on se dit qu’on a le temps, on commence à boire, on joue au babyfoot, on boit, on parle aux gens, on boit… Je pense que c’est arrivé à tous les groupes en vrai. Mais bref, on est arrivé sur scène complètement bourrés, on a joué mais c’était nul… Faux, pas en rythme. Y avait une centaine de personnes au début, et au bout de deux chansons ils étaient trois. Voilà.

    Pierre : Le pire c’était à la fin du concert, sur les dernières notes de la chanson, un mec est passé et m’a dit : « Mais ferme ta gueule ! », et j’ai obtempéré… (rires)

    Baptiste : On apprend tous de nos erreurs…

     

     

     

    Yoko ? Oh No ! : rencontre avec les agitateurs de la scène rock bordelaise

     

     

     

    On parle souvent de Bordeaux comme d’une ville rock. Est-ce que vous êtes d’accord avec ce qualificatif ?

    Pierre : Je trouve que dans les styles des gens, de la ville, le rock est très présent. Le rock fait un peu partie de l’ADN de la ville. Pour le Tremplin Musique des Deux Rives, rien que pour la zone Bordeaux Centre, je crois qu'il y avait 130 groupes qui s’étaient présentés. C’est énorme !

    Tim : Il y a une bonne culture musicale.

    Baptiste : Après c’est difficile d'ouvrir des salles à Bordeaux. Avec les histoires de normes, les petits et moyens groupes ont beaucoup de difficultés pour jouer dans les villes.

    Pierre : A Bordeaux il faut faire les choses avec la mairie, que ce soit pour la techno ou le rock. Y a dix ans ce n’était pas le cas, on voulait justement faire des trucs un peu clandestins. Maintenant ce n’est plus possible, mais au moins la ville s’implique dans la musique indépendante. 

     

     

    Quels sont vos endroits préférés pour sortir et écouter de la bonne musique dans notre ville ?

    Tim : Le festival Relache est une valeur sûre. On a vu des super groupes l’année dernière, c’est des bons rendez-vous.

    Pierre : Moi je vais beaucoup au Road House, qui ont eu la gentillesse de nous prendre pour leur Release Party au printemps 2019. On est souvent fourré là-bas.

    Baptiste : Je dirais le Wunderbar et le Void. Il y a de la bonne musique et une super ambiance.

     

     

     

    Yoko ? Oh No ! : rencontre avec les agitateurs de la scène rock bordelaise

     

     

     

    Où pourra-t-on vous voir sur scène ou vous écouter prochainement ? Quels sont vos projets ?

    Baptiste : Le 28 février on joue au Road House avec Matahari, un super groupe. On a toujours une ou deux dates par mois, nos événements sont sur notre page Facebook. On est toujours partant pour jouer plus d’ailleurs ! 

    Pierre : On a plusieurs dates déjà fixées. Avec un pote on tient le collectif La Croix Jaune, et on fait une grosse teuf pendant 24 heures aux Vivres de l’Art le 16 mai ! On va jouer avec Yoko ? Oh No !, on va mixer et on fait venir un DJ allemand.

    Tim : On va aussi sortir un album en été-automne 2020. On veut prendre notre temps, faire venir des potes pour jouer dessus, vraiment ajouter quelque chose à l’album par rapport au live.

    Pierre : On a déjà une idée de titre, « Tattoos and Chlamydiae ».

     

     

    Si on veut vous soutenir, où est-ce qu’on peut acheter votre album ou vos merchandisings ?

    Baptiste : On peut nous écrire sur nos réseaux, on fait des super tee-shirt à 10€ et des polos à 20€ avec notre logo très cool. On a aussi des goodies.

     

     

     

     

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    Avec sa marque Le Mot Rose, Camille, armée de ses aiguilles, a décidé de lever le tabou sur le corps féminin... mais tout en douceur. Vulves, tétons et menstruations sont ainsi représentés dans les créations de cette jeune bordelaise. Rencontre avec une artiste qui n'a pas peur d'abattre les clichés.

     

     

     

    Le féminisme en broderie : l'interview de Camille, fondatrice de la marque de broderie Le Mot Rose

     

     

     

    Peux-tu te présenter ?

    Je m'appelle Camille, j'ai 23 ans et je suis diplômée d'un BTS Design Graphique à l’institut Supérieur des Arts Appliqués de Strasbourg. J'ai intégré les Beaux Arts de Bordeaux en octobre 2018, après avoir consacré une année à mon projet Le Mot Rose. Je suis passionnée par la couture depuis mon plus jeune âge, et je m'intéresse à énormément de choses : la confection, le graphisme, l'illustration, la photographie...

     
     

    Avec ta marque Le Mot Rose, tu brodes des bijoux qui représentent des vulves, des tétons, des utérus... Peux-tu nous expliquer le concept ?

    La broche a longtemps été boudée, jugée vieillotte, et j'ai voulu lui donner une deuxième jeunesse. Les couleurs vives utilisées sont inspirées des broderies traditionnelles des costumes Sardes. Si mes broches représentent des vulves, tétons et utérus, c'est parce qu'elles visent à lever le tabou sur le corps féminin, en déculpabilisant notamment sur le sujet des règles. Mes broches ont été portées et partagées par des personnalités et médias comme Clara Luciani, Vogue Italia, Pokaa, Madmoizelle, Et Pourquoi Pas Coline, Paulette Talks...

     

     

     

    Le féminisme en broderie : l'interview de Camille, fondatrice de la marque de broderie Le Mot Rose

     

     

     

    A quoi renvoie le nom de ta marque ? 

    Le Mot Rose fait référence à l’euphémisme, souvent employé pour parler de sujets tabous, comme les termes utilisés pour nommer son sexe par exemple. On se résout à adopter des mots roses plus apaisants !

     


    Tu organises également des ateliers d'initiation à la broderie, comment faire pour y participer ? 

    Pour le moment je n'ai plus d'ateliers prévus, le temps me manque, je suis en perpétuelle recherche de lieux ou les organiser, c'est beaucoup de travail, les gens s'inscrivent et parfois ne viennent pas. J'adore en animer, cela me permet d'échanger sur mon savoir faire et de faire de belles rencontres, ils reviendront peut-être au courant de l'année.Je consacre actuellement mon temps à la fabrication de broches et à la mise en scène de mon travail à travers la photographie.

     

     

     

    Le féminisme en broderie : l'interview de Le Mot Rose

     

     

     


    Comment peut-on te soutenir et acheter un bijou ?

    Mon site internet est actuellement en construction, il faudra patienter un petit peu pour qu'il soit terminé. Vous pouvez me retrouver sur des évènements physiques,  je les partage sur Instagram et Facebook.

     


    Quels sont tes projets pour 2019-2020 ? 

    J'ai comme projet donc mon nouveau site internet, Les totes bags sont un nouveau produit que j'ai sorti en septembre, par la suite j'aimerais agrandir la collection avec des t-shirts. Je reprend les cours début octobre, j'ai prévu de me concentrer également sur des oeuvres artistiques qui sont en parallèle à mon travail de marque, sur la même thématique du corps. 

     

     

     

    Le féminisme en broderie : l'interview de Camille, fondatrice de la marque de broderie Le Mot Rose

     

     

     

     

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