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    Que les choses soient claires : La Fine Equipe est un groupe. Les différentes casquettes portées par ses quatre membres sont si nombreuses que l’on pourrait s’y méprendre. Car autour de oOgo, Blanka, Chomsky et Mr. Gib, il y a des studios, des labels, des collaborations, des lives, des side-projects… Il y a surtout, depuis plus de dix ans, tout un univers façonné par la passion du beatmaking. Rencontre avec quatre acteurs majeurs de la scène électronique et hip-hop actuelle.

     

     

     

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    Bonjour ! Pouvez-vous présenter votre groupe ?

    Bonjour. Nous sommes La Fine Equipe, un groupe de 4 DJs, beatmakers, compositeurs et ingénieurs du son. On vient initialement du DJing, un peu comme C2C ou Birdy Nam Nam : on a commencé avec des platines, sur un modèle de départ de formation live. Avec le temps on a commencé à produire des rappeurs, des vidéos de skate, et on a démarré en tant que DJ et à la prod’, à Paris. On s’est lancé dans la production en 2008 avec l’album La Boulangerie, qui réunit beaucoup d’artistes qu’on aimait bien à l’époque. On voulait vraiment inviter tous les gens qui font cette musique instrumentale issue du hip-hop, sans forcément que ce soit pour des rappeurs ou des chanteurs.

     

    Quel est le concept de votre projet musical ?

    L’idée, c’est d’aller puiser dans toutes les musiques en restant toujours autour du samping, de s’inspirer de la culture hip-hop pour aller vers d’autres genres et construire des musiques autour. Pour résumer, on est quatre personnes qui venons du hip-hop et aimons la musique électronique au sens large. On est tous collectionneurs de disque, la recherche de musique est au centre de notre projet. Après La Boulangerie, on a fondé le label Nowadays Records, qui a permis d’aller encore plus loin pour promouvoir les artistes et les musiques qu’on aime et élargir le spectre.

     

     

     

     

     

     

    Vous avez sorti votre album 5th Season en avril, pourquoi ce titre ? Quelle est l’histoire de l'album ?

    5th Season est issu d’une réflexion, d’un mood. Ça parle de nos préoccupations du moment : l’écologie, la peur, la façon qu’on a de vivre, l’évolution de la société, la technologie. Cet album évoque un peu la tentation de fin du monde, et le post-apocalyptique. Ce n’est pas forcément négatif : c’est surtout nouveau. Il va falloir apprendre à se reconstruire, c’est plein d’espoir. Il y a aussi l’idée de spiritualité, du sur-réalisme, du rêve, de la science-fiction.

     

     

     

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    L’intro, « Aurora », c’est le début de cette cinquième saison ; c’est un morceau de quinze minutes, la chanteuse a posé ses mots sur la mélodie sans qu’on se soit concerté sur le concept, et ça a fonctionné. « 5th season », c’est aussi un titre avec Fakear, un des morceaux qui a fait démarrer le projet. Le dernier morceau de l’album s’appelle « Ouroboros », c’est à propos de la notion de cycle, de boucle. C’est un peu dark, ce morceau sort du lot. Et puis on a sorti le 10 décembre notre nouveau morceau, qui s’intitule justement « Cycles ». Avec comme invité Orifice Vulgatron (également rappeur du groupe Foreign Beggars), c’est un morceau entre house, électro et hip hop avec son lot de bonnes ondes pour apporter une note d’espoir face a des constats inquiets. De prochains EP sortiront plu tard au printemps, qui évoqueront le second degrés, l’imaginaire.

     

     

     

     

     

     

    Vous avez été invité à une Boiler Room, événement mythique de la scène électronique actuelle. Comment ça s'est passé ?

    C’était très excitant. A l’époque les Boiler Rooms se faisaient à l’initiative de Nowadays Records, avec l’idée de proposer une nouvelle scène de musique électronique française. C’était super cool, on était à Londres, après c’est toujours un peu stressant car c’est pas mal regardé, notamment à l’international ; mais c’était une opportunité incroyable. On avait décidé de faire un live, alors que d’habitude on a plutôt des DJsets lors des Boiler Room, c’était une expérience incroyable et très gratifiante pour le label.

     

     

     

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    Les collaborations sont au coeur de votre projet musical. Ce n'est pas compliqué de travailler avec autant d'artistes différents ?

    C’est un travail assez progressif de long terme. On rencontre des artistes de manière générale, via le label, le studio d’enregistrement ou les concerts. De temps en temps, on se dit : « ça ce sera parfait pour tel artiste », et on fait en sorte que ça le fasse ! Souvent ça fonctionne. Comme tu dis c’est le coeur de ce qu’on fait, collaborer, inviter des gens. On va toujours vers là naturellement, quand on fait un morceau. En soit, La Fine Equipe constitue déjà une collaboration, puisqu’on est quatre artistes différents. Ça apporte toujours une énergie.

     

    Comment travaillez-vous tous les quatre ensemble ?

    On est polyvalents en studio, chacun amène ses propres prods. On fait tous du son de notre côté, donc parfois un des gars amène un son, on travaille dessus et chacun rajoute sa petite touche. Ça peut être une prod’ individuelle qui devienne collective, comme des moments de répétitions en studio durant lesquels on improvise, et à la fin on a un morceau qu’on travaille, puis certains finalisent le projet. Ce sont des échanges musicaux, on se remixe les uns les autres.

     

     

     

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    Quelles sont vos sources d'inspiration ?

    C2C, Birdy Nam Nam nous ont inspiré sur nos origines et sur leur manière de proposer musique, car ce sont aussi des DJs qui jouent en groupe. Musicalement, on a été très inspirés par des producteurs de rap américains, comme J Dilla. De manière générale toute la scène hip hop alternative, avec le label Ninja Tunes, Warp, le label Stones Throw Records aux US… De manière générale toute cette culture d’aller fouiner dans les musiques sorties chez les disquaires, d’écouter des vinyles nous a influencée. Le rythme est central dans notre musique, et on est friand aussi de jazz, hip hop, rock psyché, musiques africaines, traditionnelles… On puise vraiment dans tout/. On est aussi indirectement influencé par la scène house et french touch, avec le label Ed Banger, les Daft Punk : on a grandi avec ça, et ça s’entend. On est vraiment issu d’une connexion entre des sons groove hip hop, et une scène électronique qu’on a digérée.

     

    Comment avez-vous abordé votre prestation au Hangar FL le 23 novembre ?

    Le concert s’est super bien passé ! C’était vraiment en mode club, un gros club à la berlinoise assez ouf. On a été super bien accueilli, au début on appréhendait car on venait en mode live et pas en mode DJ, et on a été agréablement surpris. A chaque fois à Bordeaux le public est super cool et vivant, il y a une super ambiance. On aime jouer tard comme ça, en formule club. Il y a eu un très bon feeling.

     

     

     

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    Deux ans après le concert de Deluxe à La Médoquine et l'interview de Pépé, le saxophoniste du groupe, nous posons cette fois nos questions à Lili, la chanteuse. Nouvel album, nouvelle tournée, nouveau concert à Bordeaux... Il était temps de faire le point !

     

     

     

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    Bonjour ! Depuis notre première interview il y a deux ans, qu’est-ce qui a changé pour vous ?

    Tellement de choses ! Il y a deux ans, on s'était arrêté de tourner pour se consacrer à notre troisième album, Boys and Girls. C’était la première fois qu'on arrêtait de rencontrer le public pour être en studio tous les jours. Aujourd’hui, on est super contents de l’album, avec des collaborations incroyables. C'est 20syl, d’Hocus Pocus, qui a arrangé la plupart des morceaux. On a remis la tournée depuis cet été, et on adore retrouver la scène ! On est très heureux de ce nouveau live, avec plein de nouveaux costumes, c'est vraiment un nouveau show, et pour l'instant on est complet partout, donc on est ravi.

     

    Votre nouvel album s’appelle « Boys and Girls ». Vous êtes justement la seule fille du groupe, est-ce que ça joue sur votre manière de travailler, sur l’ambiance dans le groupe ?

    On est des personnalités avant d'être des genres, ça ne change pas grand chose. Deluxe avait déjà 5 ans d’existence avant que j’arrive, et puis il s’est passé un truc incroyable, un coup magique du destin, on s’est rencontré par pur hasard et au bout de 6 mois, ils m’ont proposé de faire un concert avec eux. J’ai arrêté les Beaux Arts du jour au lendemain ! Et on s’éclate, c’était hasardeux et évident en même temps. J’ai fait ce choix de manière très instinctive, les membres du groupe avaient déjà une énergie folle.

     

     

     

     

     

     

    Qu’est-ce qui est nouveau dans « Boys and Girls » par rapport à votre précédent album « Stachelight » ? Quel est le message de l’album ?

    On s'est plus concentré, donc l’album est plus abouti que les autres car on a bossé plus de temps dessus, il a été arrangé, il y a des feats incroyables. Je dirais que c'est notre album le plus mature : c'est nous, mais en mieux ! (rires) On a progressé, en travaillant, en faisant de la musique ensemble. Cet album parle de nous, de nos histoires, de ces trois dernières années qu'on a vécues à fond.

     

    Vous avez une voix très particulière, qu’on oublie difficilement. Y a-t-il des chanteuses qui vous ont inspiré en particulier ?

    Consciemment et inconsciemment, j'imite ce que j’ai le plus écouté. J’ai beaucoup écouté CocoRosie en grandissant, j’ai toujours voulu imiter ce genre de sonorité. Il a fallu que je trouve ma place, je me suis éraillée la voix, ça va nettement mieux depuis que j'ai été opérée des polypes. J’avais des lacunes en technique vocale, et ma voix a beaucoup changé depuis que j'ai appris à chanter. Maintenant je peux enchaîner quatre concerts de deux heures sans problème, alors qu'avant c'était délicat.

     

     

     

     

     

     

    On peut entendre du français sur le dernier album, notamment dans le feat avec Oxmo Puccino. C’est assez original par rapport à vos précédents titres, d'où est venue cette envie ?

    On est fan depuis toujours d’Oxomo Puccino. On a pu le rencontrer plusieurs fois, ça a été quelque chose d’avancer avec lui. On est ravi qu’il se soit exprimé en français parce que notre public en France est incroyable. J'avoue qu'on aurait aimé glisser dans l’album un morceau dans notre langue maternelle, mais on a pas trouvé les arrangements qui auraient rendu l'ensemble cohérent ; mais c'est en projet !

     

    Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?

    On adore être en tournée, la scène. On est une immense famille, et être sur les routes dans notre tour bus, c'est génial. Ce sont des moments de complicité incroyables.

     

     

     

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    Vous êtes la seule du groupe à ne pas porter de moustache ! Vous ne vous sentez pas trop mise à l’écart ?

    C’est faux ! J’ai la jupe moustache, la boucle d'oreille moustache, vous verrez sur scène ! Et j’ai aussi un duvet que je ne laisserai personne épiler (rires).

     

    On vous a vu le 15 novembre à la salle du Grand Parc à Bordeaux. Comment s'est passé le concert ? 

    Jouer à Bordeaux, c'est toujours une super expérience, c'est une des villes qui nous accueillent le mieux. On se souvient du Garorock, notamment, et ce concert à la salle du Grand Parc était également exceptionnel. Vraiment, on a que des bons souvenirs à Bordeaux, le public bordelais est vraiment au top.

     

     

     

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    A l'occasion de la sortie de leur dernier album "Past & Future" et de leur concert au Rocher de Palmer le 7 novembre, nous avons rencontré le chanteur du groupe Skip The use, Mat Bastard. Il revient sur l'histoire de ce groupe de rock français devenu incontournable à l'international, nous parle de ses meilleurs et pires souvenirs de scène, et nous explique pourquoi "Past & Future" est un tournant pour le groupe.

     

     

     

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    Skip the Use est un groupe de rock français devenu incontournable. Vous pouvez nous raconter votre histoire ?

    Yan (Yan Stefani, le guitariste, ndlr) et moi avons commencé la musique en 1993, au début chacun de notre côté avec nos propres groupes de punk à Lille. On a fini par se rencontrer, on était tous les deux musicien, auteur et compositeur dans nos groupes et on a eu l’idée d’un projet en duo où on composait ensemble. On a donc commencé à faire de la musique tous les deux en 2007, on s’est enfermé pour composer et monter le concept de Skip The Use. On a enregistré en studio, on a trouvé des musiciens parmi nos potes et notre premier album est sorti en 2009. On a tourné pendant deux ans, pour ensuite sortir l’album que tout le monde connaît en 2012, Can be late.

     

     

     

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    Comment composez-vous ? Qu’est-ce qui vient en premier, la mélodie, le texte ?

    Tous se fait à deux avec Yan. On compose d’abord la musique à deux, dans une pièce de la taille d’une chambre, puis après vient le texte.

     

    Vous avez démarré à Lille, maintenant on peut vous qualifier de stars de la musique. Qu’est-ce qui change quand on a du succès, à la fois professionnellement et personnellement ?

    Professionnellement, le succès crée plus d’opportunités et de liberté. Plus ça marche et plus tu peux faire ce que tu veux ; mais ça n’a de sens que si tu sais ce que tu veux. C’est cool à ce niveau. Après personnellement, plus ça marche et plus tu fais des concerts, et moins tu es chez toi. C’est parfois compliqué d’avoir une vie perso, d’où le break pendant trois ans, on est à 300% dans le projet mais on est aussi pères de familles, mariés… Il est important de ne pas s’oublier.

     

     

     

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    Vous mélangez rock, pop, electro, hip-hop… Quelles sont vos sources d’inspiration ?

    On écoute un peu de tout. On est un groupe contemporain, donc on est toujours à la recherche de nouveaux sons, mais on aussi des classiques : ça va de Nirvana à Amélie Laurens, du punk-rock à la techno…

     

    Pourquoi ce choix de chanter en anglais ? 

    Lille est une ville frontalière avec la Belgique, donc on a commencé à écrire en anglais car on faisait des concerts là-bas, pour des raisons pratiques. Après on a toujours voulu jouer partout et pour ça l’anglais était plus simple. On vient d’une génération pour qui la langue et le drapeau ne sont pas des priorités. On n’a rien contre le français : j’adore énormément de projets musicaux francophones et on a nous-mêmes écrit des chansons en français dans Little Armagedon et dans le dernier album. Mais c’est vrai qu’on s’exprime le plus souvent en anglais.

     

     

     

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    Vous avez sorti votre dernier album Past & Future le 18 octobre, on a pu écouter votre morceau Damn Cool, comment décririez-vous cet album ?

    Chaque album de Skip The Use est une photo du monde. À chaque fois le monde évolue donc notre musique évolue avec lui. Ce dernier album a été entièrement réalisé avec Yan, c’est notre projet le plus personnel et le plus abouti, chacun a sa chanson emblématique. On a réussi une proximité avec la puissance du live à laquelle on n’était jamais parvenu. C’est un album puissant, éclectique, résolument contemporain, avec des souvenirs du funk et de l’électro des années 90. Le morceau Damn Cool a sa propre histoire : il est né d’une rencontre avec Philippe Ribiere en festival, une personne qui est constamment dans le dépassement de soi. Cet homme grimpe des falaises malgré son handicap, alors qu’il a du mal à tenir un stylo. C’est quelqu’un d’exceptionnel. Ce morceau explique que ce qu’on trouve beau, cool, ça n’a pas grand chose avec faire quelque chose de beau et de cool. C’est une rencontre philosophique sur la manière de voir la vie, l’amitié.

     

    Comment préparez-vous vos live sur scène, où vous faites preuve d’une énergie stupéfiante ? Quelle part est laissée à l’improvisation ?

    On est très besogneux dans la préparation des lives, il y a toute une partie très travaillée, mais on laisse une place à l’improvisation parce qu’on aime ça. On ne fait jamais le même concert, on s’adapte au public en face de nous. Le public est un membre actif du groupe, le concert à Bordeaux ne sera pas le même que celui à Lille ou Paris. On travaille et on répète beaucoup, on est très méticuleux car ce n’est pas facile de passer par plusieurs styles musicaux, ça nécessite de la maîtrise. On est conscient de la chance qu’on a en 2019 de pouvoir s’exprimer librement sur scène, et c’est cette liberté qui nous donne notre énergie.

     

     

     

     

     

     

    Quel est votre meilleur souvenir de scène ?

    Il y en a tellement… Chaque concert a son meilleur souvenir. Ce que j’aime le plus, c’est voir des gens d’obédiences, de sexualité, de couleurs de peau, de statuts sociaux différents, qui pendant une heure dansent et chantent ensemble. On vit dans une époque où on essaie de monter les communautés les unes contre les autres ; et nous, tous les soirs, on prouve que justement, l’ouverture et la différence sont des sources d’enrichissement.

     

    Et votre pire souvenir de scène ?

    Les mauvais moments font partie du jeu… Mes pires souvenirs de scènes, c’est quand nous avons été mauvais. Il n’y a pas de mauvais concert, seulement des mauvais groupes ! On est très méticuleux et éternellement insatisfaits, on peut toujours faire mieux. L’hygiène de vie est importante, donc au moindre écart on peut vite le payer sur scène le lendemain… Mais c’est rare.

     

    Vous jouez en concert à Bordeaux le 7 novembre au Rocher de Palmer à 20h30, comment abordez-vous cette prestation ?

    On a un vrai attachement de coeur avec la ville de Bordeaux, à chaque fois on passe une excellente soirée. C’est une ville où j’aime beaucoup aller.

     

     

     

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